Réaliser l'affiche d'un événement avec une IA

De Les Fabriques du Ponant
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Alors que l'opinion s'interroge sur l'impact de l'intelligence artificielle, qui cherche à imiter l'intelligence humaine grâce à des machines, Fréquence écoles a fait un choix radical et créatif : utiliser une IA pour produire l’identité visuelle de #superdemain ; en partant de zéro ; en s’appuyant sur le talent et la curiosité de Valentin Mermet-Bouvier, un artiste designer capable de relever le défi ; en formulant des phrases précises - in english, of course ! - et en paramétrant les résultats des IA nourries des données d'internet pour générer des illustrations originales.

Voici les 5 leçons tirées de de cette (stimulante) expérience.

1. Une seule IA, c’est un peu court. Moduler les IA, c’est mieux. On a combiné Midjourney - perspicace visuellement malgré un léger manque de cohérence - avec #discodiffusion - moins pertinente mais capable de générer des séries -. Ensuite, on augmenté le nombre de pixels avec l’IA de #bigjpg. Chaque IA a ses spécificités et il vaut mieux les connaître ! Étienne Mineur par exemple, avouait lors d'une visio, reconnaître, à l'oeil, l’IA utilisée.

2. On n’a pas vraiment gagné de temps. Voire, on en a perdu ! Si on avait eu de bons illustrateurs, nous aurions été plus efficaces. Mais ce qu’il y a de vrai, c’est que Valentin Mermet-Bouvier, ne sachant pas dessiner, a fait l'économie de 10 ans d’apprentissage. Sans compter que nous pouvons être beaucoup plus rapides, désormais.

3. On ne peut pas obtenir exactement ce que l’on a en tête. Trop de choses nous échappent. Sans compter que l’IA consomme les images d'Internet et les tendances. Plus un style est populaire, plus il y a de chances qu’il le reste. Dans ce cadre, l’humain est bien meilleur dans l’exercice de création. Pour le créateur de Midjourney, “les outils d’intelligence artificielle peuvent aider les artistes à s’améliorer dans leur travail mais ils n’ont pas vocation à les remplacer ni à faire de chacun un artiste professionnel.”

4. La progression de ces machines est dingue. La vitesse à laquelle les IA s’améliorent, même durant les 3 mois de cette création, nous a bluffé. À ce rythme, où en sera-t-on dans ne serait-ce qu’un an ?

5. Le terme intelligence est un peu fort, quand même. L’IA met en relation des données massives et une requête. Elle n'interprète pas les images qu'elle trouve, elle lit les infos publiées par des humains, avec leurs mots et leurs biais. L’intelligence créative ici, c’est celle de Valentin Mermet-Bouvier.

Alors, oui, ces technos nécessitent de développer des compétences numériques associées pour mieux s'en saisir concernant le fonctionnement technique de l'IA, la construction d'une culture visuelle, les modèles économiques et les questions de propriété intellectuelle.

Le 25 Novembre, lors de la journée pro de #superdemain, promis, on tentera de travailler la question avec Bastien Masse, Étienne Mineur et Valentin Mermet-Bouvier. On ne vous cache pas qu’on a hâte de les (et de vous) entendre sur le sujet !

tiré de : https://www.linkedin.com/posts/fr%C3%A9quence-%C3%A9coles_retour-en-images-et-en-%C3%A9tapes-sur-la-production-activity-6990186609694359552-fveR

Par l'asso très créative Fréquence Ecole pour leur festival Super Demain : https://www.superdemain.fr/


Les IA utilisées